Le somnambulisme est un trouble du sommeil appartenant à la catégorie des parasomnies. Il se manifeste principalement par des activités motrices automatiques telles que marcher, parler ou accomplir des tâches complexes, alors que la personne est en état de sommeil profond, entre l’état de veille et le sommeil. Chez l’enfant, le somnambulisme est plus fréquent que chez l’adulte, touchant entre 10 et 15 % des enfants entre 6 et 15 ans. Ce phénomène est lié à la maturation cérébrale, aux perturbations de rythmes de sommeil ainsi qu’à des facteurs génétiques, avec des antécédents familiaux dans 80 % des cas. La fatigue, le manque de sommeil, le stress, et des stimuli déclencheurs (vessie pleine, activité physique intense en fin de journée, bruits forts) sont également associés au somnambulisme.
Quelles sont les causes du somnambulisme ?
Les causes du somnambulisme sont variées et dépendent souvent de l’âge de la personne affectée. Voici quelques causes principales identifiées :
Les causes du somnambulisme chez l’enfant
Chez l’enfant, plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’apparition du somnambulisme :
- Maturation cérébrale : Le développement du cerveau joue un rôle primordial dans les épisodes de somnambulisme, surtout entre 6 et 15 ans.
- Facteurs génétiques : Des antécédents familiaux existent dans 80 % des cas.
- Perturbations du rythme de sommeil : Des troubles comme une hygiène de sommeil inadéquate ou des habitudes variables.
- Stimuli déclencheurs : Une vessie pleine, une activité physique intense en fin de journée, ou des bruits forts.
Les causes du somnambulisme chez l’adulte
Chez l’adulte, le somnambulisme est rare, touchant environ 2 à 4 % de la population. Les causes comprennent :
- Facteurs similaires à ceux des enfants : Génétiques et manque de sommeil.
- Stress et anxiété : Des périodes intenses de stress ou de troubles anxieux.
- Consommation d’alcool et de drogues : La consommation excessive peut encourager les épisodes de somnambulisme.
- Médicaments psychotropes : Les sédatifs et autres peuvent déclencher le somnambulisme.
- Pathologies du sommeil : Des troubles comme le syndrome des jambes sans repos ou l’apnée du sommeil jouent aussi un rôle.
Symptômes : comment reconnaître le somnambulisme ?
Les symptômes du somnambulisme sont généralement remarqués par l’entourage plutôt que par la personne atteinte elle-même, qui n’en garde souvent aucun souvenir. Voici quelques comportements typiques :
- S’asseoir dans le lit ou déambuler sans but apparent.
- Parler tout seul ou prononcer des phrases incohérentes.
- Accomplir des actes complexes comme ouvrir une porte ou préparer de la nourriture.
Un regard vague et des réponses évasives caractérisent souvent les épisodes de somnambulisme. Les crises durent généralement de quelques secondes à quelques minutes et surviennent souvent pendant les deux premières heures après l’endormissement.
Les signes peuvent inclure :
| Comportement | Description |
|---|---|
| Déambulation | Marche sans but précis, souvent dans l’environnement immédiat. |
| Parler seul | Prononce des mots ou phrases incohérentes, relevant souvent des rêves. |
| Actions complexes | Ouvrir des portes, manipuler des objets, pouvant parfois être risqués. |
| Regard vague | Les yeux ouverts mais l’expression reste absente et vide. |
Ces symptômes peuvent varier en intensité et en fréquence, nécessitant parfois une attention médicale dans les cas les plus graves.
Comment éviter les crises de somnambulisme ?
Pour prévenir les crises de somnambulisme, plusieurs mesures peuvent être prises. Elles visent principalement à améliorer l’hygiène de sommeil et à sécuriser l’environnement du somnambule.
Voici des recommandations pour diminuer les risques :
- Avoir une bonne hygiène de sommeil : Maintenir des horaires de coucher et de lever réguliers et créer une routine de détente avant le coucher.
- Éviter les activités physiques intenses en fin de journée : Préférer les exercices matinaux ou en cours de journée.
- Sécuriser l’environnement : Fermer les portes et fenêtres, retirer les objets dangereux, et installer une barrière en haut des escaliers.
Des techniques de gestion du stress telles que la méditation, le yoga ou des exercices de respiration peuvent également aider à réduire les épisodes de somnambulisme.
Il est aussi conseillé de tenir un journal du sommeil pour identifier et éviter les facteurs déclencheurs, ainsi qu’une consultation avec un spécialiste du sommeil si les crises persistent.
Existe-t-il un traitement pour le somnambulisme ?
Le somnambulisme ne requiert généralement pas de traitement, surtout chez les enfants. D’un autre côté, pour les patients présentant des crises fréquentes ou dangereuses, plusieurs options de traitement existent :
- Somnifères et anti-dépresseurs : Ces médicaments peuvent être prescrits pour des cas sévères.
- Techniques de relaxation : La méditation et le yoga aident à réduire le stress et à favoriser un sommeil paisible.
- Hypnose médicale : utilisée pour réduire la fréquence des épisodes de somnambulisme.
Si le somnambulisme devient problématique, une consultation avec un professionnel de santé s’impose. En cas de diagnostic, un plan de traitement sur mesure sera élaboré pour le patient.
Dans certains cas, une polysomnographie, un examen réalisé en laboratoire du sommeil, peut être nécessaire pour écarter d’autres troubles du sommeil. Cette prise en charge permet de déterminer si des interventions médicales supplémentaires sont requises.
En résumé, bien que le somnambulisme soit souvent bénin, il peut nécessiter une prise en charge spécifique chez les personnes à risque ou présentant des symptômes sévères.
