Myorelaxant: définition, fonctionnement, effets secondaires et efficacité

Ecrit par Marc Ruinure

Un myorelaxant est un médicament qui va agir sur le muscle afin de réduire sa tonicité. Son but est de soulager le patient qui présente des contractures musculaires. Il existe principalement trois médicaments myorelaxant: le coltramyl, le miorel et le méthaqualone. On parle également d’effet myorelaxant. Cet effet induit un relâchement des muscles. On peut citer à cet égard l’alcool qui a cet effet là.

Les myorelaxants, aussi appelés décontractants musculaires, jouent un rôle crucial dans le traitement des douleurs musculo-squelettiques. Leur fonction première consiste à réduire la tonicité musculaire, apportant ainsi un soulagement des douleurs causées par des contractures ou des crampes.

Définition : qu’est-ce qu’un myorelaxant ?

Un myorelaxant est un médicament conçu pour détendre les muscles. Il réduit la tension musculaire et aide à soulager les douleurs associées à des contractures involontaires. Les myorelaxants interviennent principalement via l’acide aminé GABA, influençant les synapses neuronales pour détendre les muscles. Ces médicaments trouvent leur utilisation en cas de douleurs aiguës de la colonne vertébrale, torticolis, douleurs lombaires ou dorsales, et sont aussi utilisés lors d’opérations chirurgicales pour faciliter l’intubation.

Voici quelques exemples notables de myorelaxants :

  • MIOREL 4 mg, gélule (Substance active : Thiocolchicoside)
  • LUMIRELAX 500 mg, comprimé (Substance active : Méthocarbamol)
  • Other exemples : Coltramyl, Hexaquine, Okimus (Substance active : Quinine), Décontractyl (Substance active : Méphénésine), Myolastan (Substance active : Tétrazépam)

Effets secondaires des myorelaxants

Comme tout médicament, les myorelaxants peuvent entraîner des effets secondaires indésirables. Il est vital d’être informé de ces risques pour une utilisation en toute sécurité.

Effets digestifs et somnolence

Les troubles digestifs constituent un effet secondaire commun des myorelaxants. Vous pourriez éprouver des diarrhées, nausées, ou douleurs abdominales. La somnolence fréquente est aussi notable, nécessitant prudence en cas de conduite ou d’utilisation de machines.

Réactions allergiques

Les myorelaxants peuvent provoquer des réactions cutanées telles que des rashs, des démangeaisons, ou des œdèmes de Quincke (angiœdème). Certaines personnes peuvent souffrir de convulsions, notamment avec le Lumirelax.

Risques sur les gènes

Certains myorelaxants comme le thiocolchicoside présentent une toxicité génotoxique, pouvant entraîner des variations dans le nombre de chromosomes. Ceci augmente le risque de cancer et de problèmes de fertilité. D’autres effets incluent la possibilité d’aggraver les troubles neurologiques comme l’épilepsie.

Autres effets

Par ailleurs, certains myorelaxants peuvent causer une coloration brune ou verte des urines, sans conséquence majeure. Cette information concerne particulièrement les utilisateurs de méthocarbamol.

Myorelaxant: définition, fonctionnement, effets secondaires et efficacité

Indications et contre-indications des myorelaxants

Les myorelaxants sont prescrits dans divers contextes médicaux, mais ils présentent aussi des contre-indications strictes à connaître.

Indications médicales

  • Traitement des douleurs musculaires : Pour les contractures musculaires douloureuses liées à des affections aiguës de la colonne vertébrale.
  • Opérations chirurgicales : Utilisés pour faciliter l’intubation pendant les anesthésies.

Contre-indications

  • Allergie aux composants du médicament
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Insuffisance respiratoire sévère
  • Myasthénie
  • Grossesse et allaitement
  • Syndromes d’apnée du sommeil
  • Enfants de moins de 15 ans (particulièrement pour Lumirelax)

Il est impératif d’éviter l’alcool pendant la durée du traitement. Un suivi médical accru est requis pour les personnes âgées et celles avec des antécédents de maladies du système nerveux central. Des symptômes comme perte d’appétit, nausées, vomissements et fatigue peuvent indiquer des atteintes hépatiques, nécessitant une vigilance particulière.

Mode d’action et efficacité des myorelaxants

Les myorelaxants agissent principalement au niveau des synapses neuronales par différentes interactions avec le GABA. Ce neurotransmetteur influence directement la relaxation musculaire, offrant ainsi une détente quasi-immédiate aux patients souffrant de contractures. Voici un tableau récapitulatif des principaux myorelaxants et leur substance active :

Nom du MyorelaxantSubstance Active
MIOREL 4 mg, géluleThiocolchicoside
LUMIRELAX 500 mg, compriméMéthocarbamol
ColtramylNon spécifié
Hexaquine, OkimusQuinine
DécontractylMéphénésine
MyolastanTétrazépam

En ce qui concerne l’efficacité, il est souvent difficile de démontrer une efficacité substantielle au-delà de l’effet placebo. Pour plusieurs substances comme le thiocolchicoside, les études montrent une utilité contestée, notamment pour des pathologies se résorbant d’elles-mêmes. Cependant, ces médicaments peuvent offrir une solution temporaire et rapide pour des douleurs aiguës et gênantes.

Efficacité limitée et débat médical

La communauté médicale débat souvent sur l’efficacité à long terme des myorelaxants. Certains chercheurs affirment que l’effet placebo rend leur efficacité difficilement mesurable. Malgré cela, ils restent une option incontournable pour le traitement temporaire de douleurs sévères.

Note spéciale : Pour des traitements à fort dosage, en particulier avec le thiocolchicoside, il est recommandé de limiter la durée du traitement à 7 jours maximum afin de minimiser les risques potentiels. L’utilisation fréquente ou prolongée peut entraîner une tolérance ou des syndromes de sevrage, rendant ainsi la gestion du patient plus complexe.

Le programme d’éducation des patients, visant à minimiser l’usage non essentiel et à promouvoir une utilisation rationnelle des myorelaxants, montre également son efficacité. Les précautions spécifiques permettent de réduire les réactions paradoxales et psychiatriques, améliorant ainsi l’adhésion et la sécurité du traitement pour les patients.

Les myorelaxants offrent un soulagement précieux pour ceux souffrant de douleurs musculaires aiguës, malgré les débats sur leur efficacité à long terme. Une utilisation prudente et surveillée demeure essentielle pour maximiser les bénéfices du traitement tout en minimisant les risques potentiels.

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À propos de l'auteur marc ruinure

Marc Ruinure était autrefois un cadre stressé et en surpoids. Un burn-out l'a poussé à transformer sa vie, l'amenant à explorer les domaines du sommeil, de la nutrition et du sport. Aujourd'hui, il partage sur ce blog ses découvertes et expériences personnelles pour aider d'autres à trouver leur chemin vers le bien-être. Soucieux de la qualité de l'information, Marc collabore régulièrement avec des experts pour certains articles, assurant ainsi des conseils fiables et à jour. Son approche mêle vécu personnel et rigueur scientifique pour vous accompagner vers une vie plus saine et équilibrée.

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